Extraction de dents sans remplacement des dents manquantes
Dans certains cas, il arrive que votre chirurgien-dentiste se voit dans l’obligation d’extraire une ou plusieurs dents de votre bouche. Cela peut-être dû à une fracture lors d’un accident, à une infection orale qui peut se généraliser si on n’intervient pas, ou encore à un mauvais positionnement gênant l’équilibre général de votre dentition.
Suite à cette extraction, l’os de la mâchoire peut se rétrécir plus ou moins rapidement au niveau des dents arrachées. Sur le site de l’extraction, un caillot sanguin se forme et des globules blancs affluent pour neutraliser les bactéries et détruire les tissus abîmés. Par la suite, des cellules du système immunitaire continuent à être sollicitées pendant plusieurs semaines sur l’emplacement des dents manquantes. Si ces dents ne sont pas remplacées, on assistera à une résorption de l’os, c’est à dire une perte osseuse due au fait que l’os ne reçoit plus aucune stimulation. L’essentiel de cette stimulation est généralement occasionné par les forces de mastication, mais en l’absence de ces forces exercées sur la dent (et donc indirectement sur l’os soutenant la dent), le corps ne voit pas l’intérêt de maintenir un volume osseux selon lui inutile. La logique est la même qu’avec un muscle : si vous ne faites pas travailler vos muscles, ceux-ci ont tendance à diminuer en volume car le corps ne voit pas de raison de conserver une masse musculaire selon lui inutile.
Pour en revenir à l’os de la mâchoire, il est donc indispensable de trouver une solution de remplacement des dents manquantes pour éviter la résorption, et l’implant dentaire reste la meilleure solution à ce jour. Dans le cas contraire, le manque de volume osseux peut représenter une contre-indication à la pose directe d’un implant, et il faudra donc avoir recours à une greffe osseuse avant la pose.
L’extraction dentaire traumatique
Le traumatisme dentaire fait référence aux dommages subis par une ou plusieurs parties de la dent. Le traumatisme peut donc concerner aussi bien l’émail, la dentine, la pulpe, la racine, le ligament péri-dentaire qui maintient la dent dans l’alvéole, le cément qui recouvre les racines, ou bien encore l’os alvéolaire. Concernant ce dernier os qui entoure la dent, il est très important de le respecter et de prendre soin de ne pas l’abîmer au cours de l’extraction. En effet les parois osseuses sont fines et fragiles et si un pan d’os se fracture, la crête osseuse restera mutilée et la mise en place de l’implant compromise car c’est dans cet os alvéolaire, très vascularisé, que vient s’intégrer l’implant. En effet, sa grande vascularisation permet ce qu’on appelle l’ostéo-intégration de l’implant (c’est à dire l’intégration de l’implant dans l’os) ainsi que la néoformation osseuse.